L’Auberge de la Diligence est un restaurant gastronomique situé dans l’Anjou, dans un ancien relais de poste. Après avoir été étoilée au fameux Guide Michelin pendant une dizaine d’années, elle a perdu cette distinction début 2019. Alors, est-ce que ça vaut encore le coup d’y manger ? On vous donne notre avis !
Une étoile Michelin pendant 10 ans
L’Auberge de la Diligence se trouve à Loiré, un petit village de moins de 1000 habitants. Côté emplacement géographique, on a connu mieux : il faut compter une quarantaine de minutes de route depuis Angers, une petite heure depuis Nantes, une grosse heure depuis Rennes… Les grandes villes sont plutôt éloignées. Heureusement, il y a de jolis sites dans le coin, donc vous arriverez peut-être à inclure une pause à l’Auberge au cours d’une petite boucle touristique. On pense notamment au château de Serrant, le château de la Loire le plus proche, au château de Châteaubriant, ou pourquoi pas à la Mine Bleue.
Le restaurant en lui-même se trouve dans un très beau bâtiment. Il s’agit d’un ancien relais de poste du XVIIIème siècle… Autant dire que les amateurs de vieilles pierres seront ravis ! A l’intérieur, l’atmosphère est cosy et chaleureuse (et encore plus dans la salle à l’imposante cheminée !). En ce qui nous concerne, nous avons mangé sur la terrasse (chauffée), donc à l’extérieur. Le cadre est plus moderne, plus vert, avec un petit jardin aux petites touches asiatiques. Sans doute une indication sur la cuisine…
Le menu Dégustation de l’Auberge de la Diligence
L’accueil par Tania, la gérante, se passe bien. On s’installe et ça y est, place à la dégustation ! Vu qu’on aime faire les choses bien, on est venus avec l’idée de commander le menu Dégustation. On part donc pour une aventure de huit services… Un festin ! D’autant que le chef, Michel Cudraz, aime la cuisine généreuse. On est dans un restaurant gastronomique et les portions sont dites « de dégustation », mais il y a à manger dans les assiettes ! En attendant la première entrée (puisqu’il y en aura deux), on sirote un apéritif en picorant quelques amuses-bouches. Au menu : pain aux algues et beurre aux moules, mélange d’olives à la provençale, velouté de potiron et espuma de petits pois, maki au concombre et saté et popcorn au curry.
Globalement, tout est bon, avec une préférence pour le pain aux algues (super) et le maki (on aime les sushis, vous vous souvenez ?). Le pop corn et les olives restent sur des saveurs plus traditionnelles, un peu plus rassurantes.
Après ce petit apéritif, place au repas ! La première entrée est un assortiment de légumes cuits et crus. L’assiette est très jolie, colorée et en volume. Au fond de l’assiette, un peu caché, un sorbet piperade de poivrons rouges et un coulis d’avocat apportent du liant. C’est frais, c’est bon, ça démarre très bien !
Un petit coup de coeur pour la bisque de homard
La suite, c’est un peu (déjà) le coup de coeur du repas. La deuxième entrée est une raviole et une bisque de homard parfumée au saté. Tout simplement excellent – surtout qu’on n’a pas souvent l’occasion de manger du homard. On en aurait voulu un peu plus, ça aurait pu être un plat !
On passe ensuite aux poissons ! Deux plats nous attendent. Le premier est constitué de maigre avec un jus de coquillages et quelques petits légumes. Là encore une très bonne assiette, mais notre préférence va au second service. Celui-ci apporte un peu plus d’originalité : pavé d’espadon pané au sésame, mousseline de pommes de terre, chutney d’olives et, dans un petit pot brûlant, palourde et pied de porc. Voilà quelque chose qu’on n’a pas l’habitude de manger ! Le résultat est convaincant, on se régale !
Les plats de viande : agneau de lait et volaille
Nous voilà déjà à 4 services, donc à la moitié du repas. On continue avec deux plats de viande, comme prévu. Le premier, c’est de l’agneau. Si vous avez suivi notre repas à Lait Thym Sel, vous savez que l’agneau, c’est pas le dada d’Alicia… et pourtant ! La viande est super tendre et, surtout, n’a pas le goût très prononcé habituel de l’agneau. Après le repas, on en discutera d’ailleurs avec le chef : il nous expliquera que c’est parce que c’est de l’agneau de lait, c’est-à-dire de l’agneau nourri exclusivement au lait de sa mère. Le résultat est vraiment bluffant.
Après les légumes façon tajine qui accompagnaient ce plat, on change à nouveau de continent… et on se retrouve en Asie ! Dans une jolie assiette creuse bleutée, un bouillon façon thaï et quelques légumes rôtis accompagnent de beaux morceaux de volaille cuits à la plancha. C’est parfumé, c’est épicé, ça explose en bouche… C’est parfait ! Et c’est une vraie surprise, puisque ce plat n’apparaissait pas sur la carte du restaurant.
En dessert, les fraises de Loiré
On approche de la fin… Mais d’abord, l’assiette de fromages ! Un chèvre cendré de la région, un morceau de comté et du maroilles (oui oui, le fameux fromage de Bienvenue chez les Chti’s) nous sont présentés. Ça permet de patienter tranquillement jusqu’au dessert… qui est, là encore, très bien choisi. Pour finir cette journée chaude et ce repas plutôt copieux, on nous propose une assiette fraîche et légère !
Quelques fraises de Loiré (le village où se trouve l’Auberge de la Diligence, si vous avez lu le début de cet article), sorbet amande amère, deux petites meringues et un crumble cacao se dressent dans une assiette toute en longueur. L’ensemble est « simple » mais parfait pour finir ce repas : c’était ce qu’il fallait ! Et, évidemment, tout est délicieux… y compris les fraises, cueillies du matin et vraiment savoureuses.
A noter : nous avons dîné dans ce restaurant grâce au Passeport gourmand, qui nous a permis de diviser par deux notre note… ce qui est bien utile, puisque le menu en 8 services s’élève à 92€ par personne. Une coquette somme ! Malgré cela, l’accueil a été plutôt chaleureux et nous avons même pu discuter avec le chef en fin de service. La soirée s’achève donc sur cette excellente note !
Notre avis sur l’Auberge de la Diligence
Nous avons passé une très agréable soirée. Le repas a duré 3 petites heures et tout était très bon, avec un petit coup de coeur sur la raviole de homard. Les plats s’enchainent bien, avec peu d’attente. Petit bémol sur le service parfois un peu hésitant, mais l’un de nos serveurs était vraisemblablement apprenti ou stagiaire, donc ça n’a rien de rédhibitoire. Si vous n’avez pas de Passeport gourmand, des menus très accessibles (à partir de 32€ le midi ou 48€ le soir) pourront vous être proposés. Vu les portions que nous avons eues, plutôt correctes malgré le format « dégustation », les assiettes complètes doivent mériter un petit détour pour découvrir les lieux. Il n’y a plus l’étoile Michelin, mais c’est une pause à intégrer dans votre parcours en Anjou !
Plus d’informations sur le site du restaurant.